Putain, on s'aime, ne nie pas ça, ne le détruits pas. Nos silences sont remplis de merveilles, nos regards sont des mots, nos baisers sont infinis ; c'est une chance inouïe, une grâce, un cadeau qu'il faut protéger comme un bijou, et t'en prie, je t'en conjure, pendant qu'il me reste encore la force de le sauver, ne tue pas cet amour, accepte-le, laisse-le de nouveau t'habiter et enjoliver nos vies, accorde-toi le droit de m'aimer, autorise-toi cette passion, même si elle te fait peur. J'en chiale de t'écrire cela. Nous étions perdus tous les deux hier au téléphone. J'aurais eu besoin, pour te permettre de toucher de nouveau ton coeur, de te prendre dans mes bras, de te protéger, te bercer, te cajoler, de caresser doucement et longement tes cheveux et tes tempes, d'embrasser ton front et tes yeux, te chuchoter des mots doux, et te donner tout mon amour, le laisser se diffuser tout entier autour de nous, comme une immense couverture qui nous protègerait de tout, des autres, de la logique, de ce qui est bon ou bien, de ce qui doit ou ne doit pas être. Et alors tu serais de nouveau là, aimante, dans mes bras, ton regard me dirait combien tu m'aimes, et mon coeur exploserait de joie. Aide-moi à faire cela, aide-moi à nous sauver ; l'amour que j'ai pour toi me donne une force incroyable, il m'a permis de tenir depuis des mois, quand tout, y compris toi, me disait de tout abandonner. Je sais que le brouillard qui t'entoure peut s'effacer. Lundi matin encore tu étais si loin de moi et quelques heures plus tard, devant cette cheminée, nous étions plus amoureux que jamais. Je sais que ce miracle peut se reproduire, et que j'ai en moi la force de tout faire pour qu'il arrive. Mais parfois je craque. J'ai besoin que tu m'aides. Je t'aime tellement, tellement.
Février 2009