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L'amour, etc.

11 août 2009

Vienne le jour

Sa peau m'aimante, pubescence d'or sur carnation laiteuse.
Aurai-je son corps ? Son âme, j'en doute.
Trop d'années à masquer ses blessures, à cacher ses fissures.

Dois-je continuer le jeu ? Sourire, amuser, tuer le silence ?
Je sais pourtant ses abîmes, béants au surplomb intérieur de ses yeux.
Je sais sa déchirure, sa douleur, son incertitude.

Vienne le jour
Où le creux de ses reins n'effraiera plus ma main.

19/10/08

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11 août 2009

A l'eau

Un marin ne quitte jamais son navire... alors tant pis, je renie ma foi et me jette à l'eau. J'ai déjà dû t'écrire une vingtaine de mails, sans jamais oser te les envoyer.
La vie est courte, les émotions précieuses, et les instants de grâce rares. Je n'ai plus envie de me réfréner, ni d'échafauder quelque plan que ce soit : même si cela ne mène à rien j'ai juste envie de te témoigner, sans honte cette fois-ci, le délicieux et vertigineux trouble qui m'habite depuis quelques semaines. Je suis en train de tomber amoureux de toi, chaque jour un peu plus sous ton charme. J'ai tout d'abord eu du mal à me l'avouer, puis j'ai fini par accepter cet étrange et puissant bouleversement de mes sentiments, mes rêves, mes repères et certitudes.
Ma raison, qui m'avait si bien bardé de cynisme depuis tant d'années, a fini par desserrer la bride, puis par lâcher prise. Mes mains brûlent de se poser sur toi lorsque tu es à côté de moi, mes yeux s'attardent sur un bout de peau dépassant de ton col, juste sous cette mèche de cheveux que tu viens de déplacer, contemplent tes mains, ton ventre, tes jambes, ton visage, la courbe parfaite de ton front, l'étrange dureté de ton regard, la soie de tes cheveux. Mes bras tremblent de te serrer fort contre ma poitrine. Parfois mon bras touche le tien, et mon corps entier est pris d'un puissant désir de t'enlacer. Mais je reste prisonnier de cette douce et fébrile ivresse, n'osant même te prendre la main.
Je ne sais comment terminer cette lettre... j'aurais voulu te parler de toi, de la sensibilité que je lis en toi au-delà du masque que tu arbores, mais cela serait probablement déplacé. Quel bonheur, déjà, de retrouver le plaisir d'écrire.
J'espère retrouver lundi le même sourire sur ton visage.

Octobre 2008

11 août 2009

L'orage est là

Un flot continu de sentiments et d’émotions contraires me traverse de part en part, me laissant comme ce matin exsangue, pantelant au gré de leurs flux et reflux. La peur de tomber amoureux, mais une envie prodigieuse de t’aimer, trop s’il le faut, de te voir aimante, puissante, sensible, incertaine, le masque tombé, la garde baissée, abandonnée et protégée dans l’abri de mes bras. De plonger mon regard dans le tien, d’y voir tes peurs et les miennes et de les balayer, les écraser, souffle court, mains tremblantes, peaux écorchées.

Hier midi, une envie de toi comme une bouffée délirante. Trois petits verres seulement, une quelconque piquette dans un restaurant italien. Un court instant de relâchement, une drogue apaisante, mais un entrebâillement suffisant pour une irrépressible bouffée de désir. Une après-midi de torture ; impossible de recouvrer mes esprits, de me concentrer, neurones en berne, volonté qui disparaît en même temps que ma raison vacille. Garder la face au milieu de cette foule, ne pas tout faire voler en éclat, masquer mon trouble.

L’orage est là, devant moi, large et sombre, effrayant et hypnotisant, d’une profondeur que je ne parviens pas à distinguer – a-t-il seulement une fin ? Je suis pourtant incapable d’infléchir ma route, me dirigeant droit en son cœur. Et tant pis si j’y déchire mes voiles.

Novembre 2008

11 août 2009

Entier et vivant

Je sais que tu es démunie, je le vois. Perdue parfois, comme aujourd'hui. Je sais aussi que tu es infiniment plus sensible que ce que tu veux bien laisser paraître.
Je passe un étrange samedi, un peu absent au décor quotidien qui m'entoure, à écouter de la musique en pensant à toi.
Je n'ai pas d'arme, pas de proposition, pas de solution. Je sais que seules les émotions et la rencontre des autres remplissent nos vies ; je suis amoureux, beaucoup même, et cela me rend heureux parfois, triste parfois, désemparé souvent. Mais le monde a plus de couleurs, la musique est plus belle, et je me sens entier et vivant.

Novembre 2008

11 août 2009

Un rêve

Ce matin, à peine éveillé, une pensée vers toi, un coup dans la poitrine. L'envie de poser ma main sur ton ventre, de tenir ce monde bien au chaud dans ma paume, tes fesses moites collées à mes cuisses, ton dos contre mon torse. Le sommeil qui s'éloigne, une lente et douce montée du désir, mon corps qui s'écarte pour que tu puisse lui faire face, mon ventre maintenant contre le tien, mes muscles qui se tendent, les tendres pétales roses de ton sexe gonflé qui s'écartent pour laisser passer le mien et l'absorber tout entier. Trembler de plaisir, tressaillir, revenir vers toi, encore et encore, pousser mon corps dans le tien, et jouir, jouir en toi de toutes mes forces, visage grimaçant, mon front écrasant le tien.

Février 2009

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11 août 2009

Aide moi

Putain, on s'aime, ne nie pas ça, ne le détruits pas. Nos silences sont remplis de merveilles, nos regards sont des mots, nos baisers sont infinis ; c'est une chance inouïe, une grâce, un cadeau qu'il faut protéger comme un bijou, et t'en prie, je t'en conjure, pendant qu'il me reste encore la force de le sauver, ne tue pas cet amour, accepte-le, laisse-le de nouveau t'habiter et enjoliver nos vies, accorde-toi le droit de m'aimer, autorise-toi cette passion, même si elle te fait peur. J'en chiale de t'écrire cela. Nous étions perdus tous les deux hier au téléphone. J'aurais eu besoin, pour te permettre de toucher de nouveau ton coeur, de te prendre dans mes bras, de te protéger, te bercer, te cajoler, de caresser doucement et longement tes cheveux et tes tempes, d'embrasser ton front et tes yeux, te chuchoter des mots doux, et te donner tout mon amour, le laisser se diffuser tout entier autour de nous, comme une immense couverture qui nous protègerait de tout, des autres, de la logique, de ce qui est bon ou bien, de ce qui doit ou ne doit pas être. Et alors tu serais de nouveau là, aimante, dans mes bras, ton regard me dirait combien tu m'aimes, et mon coeur exploserait de joie. Aide-moi à faire cela, aide-moi à nous sauver ; l'amour que j'ai pour toi me donne une force incroyable, il m'a permis de tenir depuis des mois, quand tout, y compris toi,  me disait de tout abandonner. Je sais que le brouillard qui t'entoure peut s'effacer. Lundi matin encore tu étais si loin de moi et quelques heures plus tard, devant cette cheminée, nous étions plus amoureux que jamais. Je sais que ce miracle peut se reproduire, et que j'ai en moi la force de tout faire pour qu'il arrive. Mais parfois je craque. J'ai besoin que tu m'aides. Je t'aime tellement, tellement.

Février 2009

11 août 2009

Brisé

Je suis vide, sans émotions, rien qu'une grise tristesse. Je t'ai dit hier des choses que je ne pensais pas, car j'avais trop mal. Depuis plusieurs jours déjà. J'ai pris comme un coup de poing en plein visage ta décision de tout arrêter la semaine dernière. Ma confiance s'est brisée, et j'ai commencé à perdre pied, un peu plus chaque jour. Tu ne t'es peut-être pas rendue compte à quel point je t'aimais et combien de rêves j'avais. Et je n'ai sûrement pas voulu te voir telle que tu étais. Je ne le pouvais pas, je ne pouvais pas arrêter ce qui était ma raison d'être ces derniers mois. La musique, c'était toi, la beauté de toute chose, je voulais la partager avec toi, te la dire, te l'écrire. J'enregistrais le chant des oiseaux dans mon jardin pour te le faire écouter. Je me serais damné pour qu'un jour, une fois, une seule fois, tu me dises que tu m'aimes.
Alors oui, aujourd'hui  je suis effondré, brisé, amer, en colère, désespéré, et amoureux encore.
Je pleure et peut-être cela est-il bon pour moi, si c'est la douleur qui s'en va.

Février 2009

11 août 2009

Une folie

Il fait un temps radieux sur Paris aujourd'hui, tandis que vous êtes sur le point de prendre l'avion. La maison est chaude derrière les vitres pour la première fois cette année ; dehors les oiseaux s'égosillent, et les premiers crocus, d'un mauve éclatant, ont percé le gazon. Cette semaine a été folle, j'y suis passé par tous les états. Ma raison a commencé à vaciller puis a volé en éclat sous la morsure féroce d'une passion plus forte que tout ce que j'aurais pu imaginer. Je ne sais plus rien, j'ignore de quoi ma vie, que notre histoire a bouleversée, sera faite demain. Je sais juste que tu seras toujours dans mon cœur. Et que je suis heureux de t'avoir découverte dans ce que tu as de plus touchant et de plus sensible ; de plus beau.

28-02-09

11 août 2009

Nous deux dans ce cocon

Repas ce soir chez mon frère. Petite cellule conventionnelle, papa maman et les 2 enfants, des jouets en plastique et des photos de la marmaille éparpillés aux 4 coins de la maison. L'image du bonheur familial. Et chez moi toujours ce malaise. Onze ans de vie commune et dans leurs attitudes une lassitude palpable, une fatigue, une flamme qui vacille, une aigreur presque. Je les regarde et chez moi, irrépressible, une envie de fuir. La voiture enfin, seul dans la nuit noire et sous la pluie, porté par quelques verres de vin. La musique bien sûr et les arbres qui défilent le long des routes de campagne. Et toi à côté de moi dans ce cocon, toi qui serais là tout au long de ce voyage, la tête sur mon épaule, ma main sur ta cuisse, et ce merveilleux silence entre nous, seulement la nuit qui nous entoure, bienveillante. Nos solitudes réunies, aucun mensonge, aucune promesse, la seule vérité de cet instant ; autour de nous la nature, les virages en guise de houle, le crachin pour seul embrun, les humains dans le lointain.

Avril 2009

11 août 2009

Nuit d'avril

Moto filant dans l'humidité brumeuse d'une nuit d'avril.
Étrange journée, presque trop chaude ; ce soir dans un ciel limpide la lune est belle, lumineuse à la lisière de mon casque. Sur mes cuisses froides et dans mes narines cette moiteur, et l'odeur suave des derniers feux de bois d'un hiver vaincu.
Saveurs mêlées, effluves d'une terre grasse irradiée par le soleil printanier.
Et partout, dans l'air ambiant, l'odeur de ton corps.

Avril 2009

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